mardi 5 juin 2012

Action !

Me voici enfin de retour parmi vous ! Je n'ai pas eu un seul moment pour vous écrire et vous annoncer...
que...
... j'ai trouvé un job !!!!

Calmons-nous.

Il ne s'agit ni d'un CDI, ni un CDD (enfin, pour le moment...).
Ni d'un job de journaliste.
Ni d'un job d'écrivain.

Mais qu'est-ce que c'est donc, alors ?

J'ai dégoté un job fort sympathique, payé en droits d'auteur, dans une boîte de production parisienne, fana de cinéma.

Ma mission : vérifier les sous-titres, la qualité d'image et de son de documentaires, de séries et de films avant que toutes ces petites histoires prennent la forme de DVD et le chemin des FNAC.

Faisons péter champ', cahuètes, ballons et cotillons !

Si je dois faire acte de présence dans cette entreprise à taille humaine quelques jours par mois seulement, je peux vous assurer que ce n'est plus une bouffée d'air frais qui caresse mon quotidien de chômeuse longue durée.
Je carbure carrément au masque à oxygène !

Lorsque le directeur a clôturé l'entretien par : "Vous pouvez commencer quand" ?, j'ai voulu me pincer.

A l'énoncé de cette douce phrase qui est venue taquiner mes oreilles, j'ai senti les coups de boutoir de mon petit coeur...
Je ne rêvais pas, j'avais très bien entendu, j'ai failli lui demander de répéter.

Le premier jour de travail, j'ai eu un peu le trac. Imaginez : après 3 années à écrire de maigres articles dans mon nid, tout en gérant les problèmes avec l'ami Pôle Emploi, les périodes d'inactivité aussi longues que la route 66, les phases de découragement alternant avec des regains d'optimisme aigu (à se demander si l'on ne vire pas bipolaire dans ces moments-là) et les fins de mois à concocter des purées de pomme de terre, je me demandais comment je vivrais ma réintégration dans le monde du travail.

Et bien je me suis sentie comme un petit Némo dans l'eau !
Enfermée dans une salle de projection, à l'abri du soleil ressuscité, j'ai englouti des kilomètres de bobines, scrutant, notant le moindre défaut, le moindre grain de poussière pouvant déformer la compréhension visuelle et artistique des films. Je n'avais jamais fait ça, je trouve cette expérience géniale, je découvre, j'apprends, je mets à mon arc de nouvelles flèches professionnelles.

L'équipe est adorable, souriante, toujours prête à me filer un coup de main, à m'expliquer.

Je n'écris pas, certes, mais ce job tombe à point. Je ne pense plus à l'angoisse du lendemain à ne rien faire, je me lève le matin ravie de prendre la route du travail, je me vide la tête, je me sens reboostée, pleine d'espérance.

Aujourd'hui était une journée sans mission. J'en ai profité pour relancer des contacts, renvoyer des Cv à Europe 1, France Inter, RTL (je ne désespère pas de faire de la radio un jour !), corriger mon roman avant de l'envoyer à un concours dédié aux premiers romans, initié par Yann Queffélec.

Je ne sais si tous ces projets qui me tiennent à coeur aboutiront, si je pourrais préserver mon métier de journaliste.
Quoi qu'il arrive, je n'abandonnerais jamais la plume.
Et pour l'instant, le principal est d'avoir le sentiment que les choses changent et avancent un chouia, d'être utile, de sentir l'envie vous galvaniser et vous porter.

La route peut être encore longue avant de décrocher un CDI, le vrai, le grand, celui qui nous sortira de la panade, régulera notre humeur en dents de scie, nous dégagera à la fois l'horizon et le compte en banque.

Ou pas. Car les évènements peuvent parfois taper à notre porte du jour au lendemain, alors que la veille, on s'interrogeait encore sur la façon d'agrémenter nos pommes de terre sans trop amaigrir Cochonnou la tirelire.

La suite au prochain épisode.

Pour finir, car il est tard, la voix solaire de Norah Jones pour vous bercer, donner du courage, prendre un peu de douceur et de hauteur...

http://www.youtube.com/watch?v=Nyk9dMdFHPQ




Aucun commentaire: