Belinda s'est quasi débarrassée de son alien hernie, a retrouvé le moral et se plaît bien dans sa nouvelle vie de célibataire parisienne.
Biquette n'a pas une forme olympique puisqu'en pleine digestion de sa récente déception sentimentale. Le coup de massue est tombé sur sa rousse chevelure sans prévenir.
Il existe des sirènes d'ambulance retentissantes pour prévenir qu'une personne est blessée.
Mais aucune sirène pour un coeur amoché, le chagrin est silencieux, malgré les dommages intérieurs qu'il engendre...
Bambou, ma foi, se porte comme un charme malgré l'ennui mortel de son travail qui la tourneboule.
De mon côté ?
Je passe mon tour pour cette fois... La valda n'a pas encore atteint la trachée. Elle n'est donc pas prête de sortir de mes lèvres salées.
Je vous dirais que l'herbe n'est toujours pas verte, le ciel pas vraiment bleu, la vague à l'âme, mes CV demeurent lettre morte (celui adressé à Gibert Joseph pour devenir vendeuse libraire passera-t-il le mur de l'emploi ? Aaahhh suspens!!), l'aide au logement vient de mettre refusée et même Papounet peine à me poser la sempiternelle question : "Alors, toujours pas de job ?"
Non, non toujours pas. La terre entière le saurait, sinon.
Et pour vous ?
Seule ma journée de samedi me traverse l'esprit.
Sous une pluie torrentielle, j'ai couru m'abriter dans un temple bouddhiste niché dans le grand bois non loin de chez moi.
On y célébrait la fête du bouddhisme. Je ne suis pas vraiment croyante mais yoga addict' oblige et parce que je manque de peps vitaminés ces derniers temps, mes petits chakras m'ont convaincue d'y faire un saut.
Bien entendu, j'ai traîné Belinda et Bambou dans cette drôle d'aventure.
Bien entendu, j'ai traîné Belinda et Bambou dans cette drôle d'aventure.
Foule il y avait ! Un Bouddha géant tout d'or vêtu trônant au milieu de l'immense temple nous a accueillies ruisselantes.
Bouddha encerclé par mille et une fleurs et des moines Bouddhistes psalmodiant d'étranges chants apaisants.
Bouddha encerclé par mille et une fleurs et des moines Bouddhistes psalmodiant d'étranges chants apaisants.
L'un d'entre eux parlait d'équilibre, de tolérance, de paix, de sérénité et d'empathie.
Sa voix était douce, sage, réconfortante.
Aussi suave que les chants qui ont suivi, mêlés au retentissement hypnotique et vibrant du bol tibétain.
Je vous rassure, rien de mystique ni de sectaire dans cette célébration particulière, juste une fête aux antipodes de notre culture et de nos croyances occidentales !
Je me suis assise en tailleur, j'ai fermé les yeux et j'ai laissé les voix virevoltant dans l'air chargé de douceur me bercer.
J'ai chassé chaque image venant envahir mon esprit pour faire le vide, y compris le subit fou-rire de Bambou dont les subtils tressautements corporels donnaient l'impression qu'elle entrait en transe.
Depuis ce jour, les filles et moi repensons à cette notion d'empathie, cette capacité à se mettre à la place de l'autre et à ressentir ses émotions.
L'empathie comme une forme d'intuition, une inconditionnelle écoute, une aventure à la rencontre et à la découverte de l'autre pour prendre soin de lui, toujours.
L'empathie, ne serait-ce pas finalement ouvrir son coeur, un coeur sincère, apaisé et aimant, sans arrière-pensées, dénué de charges négatives, sans rien attendre et sans craindre d'avoir mal en retour ?
Donner un peu de soi, chaque seconde qui passe...
Donner un peu de soi, chaque seconde qui passe...
Un coeur serait comme une fleur fragile à arroser tous les jours pour ne pas qu'il s'assèche et soit de marbre, comme taillé dans la roche.
Finalement, je m'interroge : savons-nous vraiment ouvrir nos petits coeurs ?
Pensée du soir
Espoir ;)
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