vendredi 2 novembre 2012

V




Les joies du jour férié ! 
Béni soit le calendrier !

Il pleut non stop, le bleu du ciel a foutu le camp, le froid naissant réussit à pénétrer ma forteresse de manteau. 
Je m'en fiche !
Cette semaine, j'ai appris une grande nouvelle.







Je fus d'abord convoquée dans le bureau du Big Boss, tout là-haut, dans la grande tour. 
Je n'aime jamais trop ça, les rendez-vous formels, dans le bureau d'un Boss. Il y règne un silence solennel, empli de mystères, de secrets, les murs sont les témoins de grandes décisions.
On se tient soudain plus droit, presqu'intimidé, la voix se fait basse, les secondes ralentissent.

J'ai grimpé l'escalier biscornu, grinçant sous mes pas curieux de savoir à quelle sauce j'allais être mangée ;)
Je m'en doutais un peu.
Ils étaient trois à m'attendre. Big Boss, le gérant et le directeur financier. 
Bien, bien, bien.
J'ai fermé la porte, je me suis assiste et j'ai attendu que ça tombe.

Je vous la fais courte. Le Big Boss est vraiment satisfait de mon travail (pourvu que ça dure !).
Il veut me garder.
M'embaucher.
Et me propose un CDI, à signer à la fin de l'année. 
Je deviendrai chef de projet dans le monde de l'audiovisuel et du Cinéma.

A ce moment précis, j'ai envie de me rouler par terre ou dans la boue, de lever mes mimines d'athée vers le ciel, de crier MERCI.

Comment vous dire ? Je n'ai pas encore signé, pourtant la fin du calvaire est proche.
Je vais pouvoir souffler, respirer, ne plus m'inquiéter, ne plus voir la gueule désespérante et sans vie de Pôle Emploi.
Finis les attentes interminables chez PôPôle, les "je ne sais pas", les "on ne peut rien faire" et les "on ne peut pas vous aider", les yeux de merlan frit qui ne vous regardent pas vraiment, la paperasse inutile à fournir, les descentes de morale...

Pôle Emploi - et notre système vérolé - est un voleur de sourires. Il me l'a volé plus d'une fois mais jamais complètement. 
Et il y a une chose qu'il ne m'a jamais ôté : l'espoir...
L'espoir de retrouver un job, l'envie de me battre et de ne jamais lâcher.
Loin d'être une roue de secours, ce nouveau job est une continuité, une belle opportunité qu'il fallait saisir en plein vol. 
Quant à mon métier de journaliste, je le continue le week-end, pour quelques piges. 
Et je ne désespère pas de faire un jour de la radio !
Je vois l'avenir comme un chemin parsemé de cerisiers japonais, clair et ensoleillé, comme une éternelle journée de printemps.
Je vois un avenir plein de possibilités.

Comme dirait Mamounette, ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Ok, je n'ai encore rien signé.
OK, tout peut arriver.
Mais quand même ! Je ne pouvais pas ne pas partager cette nouvelle avec vous, sur ce blog que j'ai lancé en plein marasme, il y a un an à peine.

Comme quoi, la comtesse de Ségur avait raison.
Après la pluie, le beau temps...


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Comtesse, j'étais sûre, à vous lire que vous finiriez par trouver un job. Vu votre ténacité liée à cette optimisme créatif, BRAVO! pourquoi ne pas tenter une critique acerbe dans un petit bouquin sur votre recherche d'emploi? C'est tellement à l'ordre du jour. Une lectrice attentive.