mercredi 28 mars 2012

C'est quoi ce bordel ?

Que d'émotions !

Il est exactement 22h00 et j'ai l'impression qu'un camion m'a roulé sur le corps.
J'ai une mine de papier mâché, l'estomac noué comme un saucisson ficelé, je suis vidée.

J'ai passé ma soirée au téléphone après des jours d'abstention de communication avec les Poulettes.

Je viens de raccrocher avec Belinda (la hernie est quasi en voie de disparition, merci) pour lui raconter mes peines.
Juste avant, je m'entretenais avec Biquette qui m'avait appelée déboussolée en milieu de journée pour cracher la valda et me conter son petit coeur fendu.

Il semblerait que nos Titanic aient foncé tout droit dans les iceberg.
Et je pose la question : c'est quoi ce bordel ?

Seule Bambou semble échappée des eaux, après avoir enfin éradiqué l'urticaire géant, la grippe aviaire, la baisse de tension et sa peur d'avoir contracté la mononucléose, vous savez, la maladie du baiser. Niarf !

Boostée au kiwi, à la vitamine C et au carotène effervescents, elle jongle entre ses expertises de ballons volés et la préparation d'un court-métrage en tant que chef décoratrice. Bien entendu, ce joli travail artistique, dont elle rêve de faire le métier, est payé en sacs de noix de cajou, puisque non rémunéré. Je vous le dis, la passion n'a (vraiment) pas de prix.

Comme Bambou ne peut se dédoubler pendant ses journées, elle m'a demandé si je pouvais voguer jusqu'au Marché St Pierre pour lui acheter de la toile de Jute, indispensable pour la décoration du film.

Moi, véritable inculte en matière de tissu :

- de la quoi ?
- de la toile de Jute
- Hum, hum... pas de problème. C'est pour faire un costume ?

- heu... pas vraiment, non.


Bambou m'explique. Je ne la ramène pas trop. C'est elle la pro de la Déco.

Je n'ai jamais mis les pieds au Marché St Pierre. Honte à moi.
Je m'en vais donc en quête de la toile de jute, après une matinée de M... Mouettes, affublée de ma mine de papier mâché et de mes cernes aussi longues que la taille de la toile de jute (100 m), l'estomac bien au fond des Converse. Je vous passe les détails de la cause de mon état second.

Point de chute : Métro Barbès. Je suis partie à l'assaut du Boulevard Rochechouard avant d'atterrir dans une petite rue bordélique, dédiée aux tissus. Je me serais cru en pleine préparation du Carnaval de Rio !

Mon post précédent n'était pas d'une grande gaieté et comme je n'ai pas envie de vous plomber le moral, j'ai décidé de faire abstraction de mon vague à l'âme.
Et de vous faire voyager dans le monde merveilleux du textile.

Allez, un arc-en-ciel de couleurs pour faire passer la pilule, et parce que nous avons tous besoin, par moment, de nous vider l'esprit.










J'ai fait connaissance avec le fabuleux Marché St pierre, ses kilomètres de mètres de tissus en bordel, et la fameuse Toile de Jute : 89 euros les 10 m, c'est tout de même onéreux...
Le vendeur me l'a d'ailleurs conseillée comme gommage corporel. J'ai trouvé ça douteux...

J'ai porté la Toile dans le métro, avec l'impression de transporter un âne mort tant elle était lourde.
J'ai fait un détours citadin pour voir Chacha et reprendre un peu de mes forces, surtout psychologiques.

Arrivée au nid, j'ai jeté la Toile, harassée, comme si j'avais gravi une montagne avec un sac à dos bourré de grosses pierres.
Mais la toile de Jute a cela de bon qu'elle m'a empêchée de cogiter le temps de quelques heures, me transportant dans un autre pays.

Par instant, je me surprends à croire que ma vie sans emploi peut être tout à fait fascinante...

A présent, la vraie question est : vais-je réussir à ne plus penser et à trouver le sommeil ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ah! le marché St-Pierre autrefois vignobles tenus par des abbesses au niveau du Sacré-Coeur. Du reste chaque année il y a la fête des vendanges de vignes qui subsistent par delà les ans. C'est super. Chaque midi, pendant une année de terminale, j'ai gravi les marches de la Butte ainsi que les rues colorées de ce fameux marché tant fréquenté.Je suis ravie que ce soit une découverte, ce coin de paradis perdu! Flâner, chercher sont tant de manières qui prêtent à l'oubli du chagrin et redonnent du pesp. Il faut monter jusqu'à la butte avec vos amies pour respirer le doux parfum des toiles qui malheureusemsnt ne sont plus de maître. C'est là-bas que j'ai eu le virus de la peinture. Dans les années 60!! Allez Princesse, courez, volez avec en vous l'espérance d'un merveilleux lendemain plein de charmes et de beautés à l'âme. Manouchak.