Comme l'a écrit si justement une lectrice sur ce blog : "il y a une bonne étoile qui veille..."
Ma bonne étoile s'est manifestée vendredi en m'envoyant une de ses parcelles argentées.
J'ai eu droit à trois bonnes nouvelles :
1/ l'employeur réticent a fini par m'adresser ses attestations employeurs, après un mois de relances vitales qui ont dû me faire passer pour une psychopathe. Mazette, je ne les attendais plus !!
2/ l'agence Charlewston pour laquelle j'ai postulé en tant qu'"hôtesse d'accueil en entreprise" m'a écrit pour me dire que mon profil l'intéressait. Bientôt des missions je recevrais.
A défaut d'être journaliste à plein temps, je suis encore utile !
3/ Mister G m'a appelée :
Lui, guilleret :
- fais ton sac, on part à la campagne pour te changer les idées, tu as eu assez de stress comme ça.
Moi, gênée de devoir lui annoncer la couleur :
- mais je n'ai pas d'argent pour partir en week-end...
Lui, de sa voix chaude, douce et rassurante :
- ne t'inquiète pas, on s'arrangera, et puis Manu et Cha viennent avec nous. Propose à Bambou et à son chéri, si tu veux...
Et bien autant vous dire que je n'ai pas insisté !
Refuser de partir en week-end, c'est comme refuser de toucher à ce Fondant moelleux renfermant une rivière chocolatée 100 % extase, sous prétexte de s'infliger un régime Soupe au chou depuis six mois...
J'ai fait mon petit sac, le minimum, rien que le minimum, donc ni agenda, ni portable pro, ni ordinateur.
J'ai appelé Bambou mais elle ne pouvait se joindre à notre expédition extatique.
J'ai appelé Cha, la femme de Manu, un amour de fille, des amours de jeunes mariés, pour être certaine qu'ils viennent.
Oui, oui !
J'ai juste eu le temps d'apercevoir le chapeau élégant de la Dame de fer percer le brouillard avant que Paris ne disparaisse de ma vue. Paris...
Direction Régnié, petit village du Beaujolais, près de Lyon, direction la Saucisse sous toutes ses formes, le Brouilly et les légendes urbaines de la Sorcière et de la Pisse-Vieille !
Nous avons été cueillis par la douceur printanière, pas moins de 23°C au soleil, et par des paysages de vignes en attente d'éclore pour donner le meilleur de leur cru...
Ce week-end placé sous le signe de la détente, c'est un peu cela :
Je n'ai pu m'empêcher de poser mille questions à la seconde aux voisins vignerons pour connaître leurs secrets de fabrication.
Les vignes doivent être taillées de décembre à mars avant de renaître au soleil...
Leur taille se fait à la main et au sécateur.
Leur corps plié en deux, leur dos courbé, leur visage aimant vers la terre qu'ils espèrent fertile... les vignerons donnent toute leur force...
A la nuit tombée, les courbatures prennent possession de leur corps lourd et éreinté, avant d'être apaisées par quelque anti-douleur bien choisi.
Je me doutais de ce dur labeur, toutefois le voir d'aussi près, mes pieds foulant ces collines encore dépossédées des premiers bourgeons, est une toute autre histoire qui magnifie ce noble métier...
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L'élixir des Dieux sera ensuite versé dans ces bouteilles avant de couler dans nos verres puis nos palais, espérons-le, reconnaissants.
Bien entendu, qui dit Beaujolais dit Dégustation ! Les voisins nous ont invités à visiter leur repère de Bacchus avant de goûter à leurs productions.
Ils en ont profité pour nous conter l'histoire de la "Pisse-Vieille" qui inspira le nom de leur Brouilly...
Pour la petite histoire régionale, c'est par ici :
Cha et moi avons trouvé les vins à hauteur de leur belle réputation régionale et internationale (les élixirs voguent même vers les Etats-Unis, entre autre...), mais peut-être un peu jeunes pour nos palais adeptes de vins plus tanniques.
Balades digestives, saucisson chaud, sieste devant la cheminée, lecture, câlins, grasse matinée, pâté en croûte (hum miam miam !!), petit-déjeuner dans l'écrin de Régnié, dont les habitants sont d'une gentillesse incroyable, patients, à l'écoute, souriants, dénués de jugement, de mépris, d'arrogance...
Cette mise au Vert orchestrée par mon Sicilien, auprès d'amis authentiques, m'a donné une force incroyable pour affronter mon retour à la capitale et jouer de nouveau la scène de la "jeune journaliste au chômage qui souhaite plus que tout exercer sa plume à plein temps".
Cette force, je veux la préserver...
Nous ne pouvions clore ce fabuleux week-end sans un fabuleux gâteau aux pommes réalisé par Cha et dont je ne peux révéler ici sa recette... Secret de famille oblige !
Résultat : les cernes qui auréolent mes yeux depuis l'enfance ont disparu, mon minois s'est coloré, j'ai respiré, marché, couru, la boule que je traîne parfois au fond de ma gorge et de mon estomac s'est volatilisée. J'ai retrouvé le sommeil et surtout, surtout, les fous-rires ont rythmé mes journées à m'en tordre le ventre, et figé le sourire sur mes lèvres.
Il y avait si longtemps...
Oui, décidément, je crois que le Vert me va bien.
Et pour la vie sanguine des vignerons, c'est par là :
http://www.vinsdomainerochette.fr/legend.php
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