Samedi - 9h00.
Réveil du pied gauche. Mister G, toujours en pleine forme au saut du lit, me propose de partir à la conquête d'Uniqlo, avant le bordel du samedi et des fêtes. Je ne sais pas à quoi le Sicilien carbure, à peine levé et le voilà monté sur ressorts.Uniqlo le samedi, non merci. La file d'attente sur le trottoir, devant les cabines d'essayage et les caisses, et vas-y que je te bouscule, la chaleur à crever, non non merci.
Paris, le matin en vélo, prend un air de village. Pas grand-monde, tout est calme.
Uniqlo : personne. Quel pied ! Je me faufile dans les rayons, je suis impressionnée par l'accueil pro, souriant, chaleureux du staff japonisé. J'irai bien faire un tour au Japon moi.
11h : avant de faire demi-tour, je constate la masse compacte et noire devant les caisses. J'ai échappé au pire.
On rentre déjeuner, je suis toujours mal réveillée, de mauvaise humeur. Je m'en prends légèrement à Mister G qui n'a rien demandé, pour tout et n'importe quoi. Il me lance que "c'est pas possible, je dois chercher la "bagarre". Il mange ses pâtes l'air dépité et finit par entrer dans une sorte de mutisme tandis que je continue de pérorer. Mal lunée je suis, dans le pâté je reste. Mieux vaut rentrer dans mon nid pour me calmer.
J'appelle Biquette à qui je propose une soirée Fifilles. Ca tombe bien, elle pensait à moi. Cinq minutes s'écoulent, elle me rappelle pour me proposer un pré-Noël avant son départ dans le Sud pour retrouver sa famille.
Tout s'enchaîne. Biquette prévient Mistinguette, j'appelle Bambou qui appelle Diabolo. Seule Belinda et Mister G manquent à l'appel. La première a une soirée, le second un anniversaire.
Sur ce, Mister G me rejoint, tout va mieux, l'orage est passé, je retrouve le peps.
La journée défile, c'est l'heure de partir. Bambou me récupère, on monte dans le bus, direction Biquette.
On rit comme des bossus, on embête tout le monde collé-serré à la mine endormie.
Biquette nous accueille avec le champagne et tout et tout. Point de sapin, juste une guirlande rouge esseulée, pendue à l'éclairage de son salon.
Etrange, vous avez dit étrange ?
La soirée virevolte. Au menu : fois gras, pain d'épices, énoooorme plateau de fruits de mer préparé par Biquette, fromages.
Mistinguette porte une robe noire H&M qui lui va à ravir et qu'elle n'a pas payée un kopeck, le vendeur s'étant planté avec le ticket de caisse : 50 € de fringues gratos, c'est bien parce que c'est Noël !
Bambou annonce la création de son site Déco.
Biquette nous raconte comment elle est restée coincée dans son ascenseur 40 minutes avant de s'en extraire grâce à la force de ses bras, et avant que son futur ex-collègue de boulot lui saute dessus et essaie de la peloter gentiment tout en lui tendant ses lèvres en cul de poule. Affreux, affreux, affreux. Tout cela dans une même journée, bien entendu.
Tout va pour le mieux, champagne, fruits de mer, vin blanc, vin rouge, rien ne bouge, on rit, on piaille, on s'amuse et puis tient, ça sonne à la porte. Moi je n'entends rien, Mistinguette va ouvrir, je la suis, et là sursaut de (stu)peur. C'est la voisine du dessous, affublée d'un peignoir rouge sang qui jure avec ses cheveux luisants roux-orange et son teint porcelaine. Bienvenue dans le monde de Tim Burton et de BeetleJuice...
Mistinguette manque de faire une attaque, je reste interdite, la voisine murmure de ne pas sautiller sur le parquet avec nos talons, on l'empêche de dormir. Je regarde l'heure, il est 1 h du matin, je regarde nos chaussures, nous sommes toutes en chaussettes pilou-pilou. On referme la puerta, Biquette s'agace "ça va, il n'est qu'une heure du matin quand même"...
On enfile nos chaussures, on baisse le volume, champagne et vin blanc effleurent nos tempes. La casquette n'est plus loin.
A ce moment, Mister G m'appelle pour me prévenir qu'il rentre de sa soirée en vélib'. Il me chante des "coincoincoin" à tout-va dans le portable et m'envoie une photo de la Seine.
C'est beau Paris, la nuit...
Il a l'air frais lui aussi.
2 h du matin
C'est l'heure de rentrer. Avec Bambou, on se faufile dans un taxi qui a cru que notre pré-Noël devait se transformer en Paris By-Night. Il se trompe de chemin, conduit comme un fou en engloutissant une pizza 4 fromages, bonjour les effluves, Bambou a la nausée. Le taxi veut prendre le périph', non merci ça ira. Il fait demi-tour, manque de tamponner une voiture qui brûle un feu rouge (c'est aussi ça, Paris, la nuit), il s'égare, j'ai un peu la trouille.Résultat des courses : une ristourne pour la course qui a durée 20 minutes au lieu de 5, un Doliprane avant de m'enfoncer sous la couette, une longue balade en vélo et une séance de yoga le lendemain pour digérer notre beau pré-Noël en folie !
Comme quoi, les soirées improvisées sont toujours les meilleures.
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