mercredi 14 mars 2012

Tim Burton, l'enchanteur

Pause.
Temps mort.
Stop.
Parenthèse.
Non programmé(e)s.

Levée 7h30. Comme une fleur. Le soleil est venu me chatouiller.
J'ai siroté café et jus d'orange, et à 9h, j'enfourchai mon vélo pour parcourir le bois juste à côté de mon nid. Oui, oui, à Paris, il existe aussi de grands espaces verts pour s'oxygéner les poumons et les globules.
Un régal. Pas grand monde dans cette nature au repos, laissant une brume évanescente à peine réveillée s'élever lentement de la terre fraîche, venir frôler les arbres et la rosée voilant le parterre d'herbes folles.
J'ai pédalé en scrutant les bruits de cette nature qui s'étirait, j'ai entendu quelque frémissement dans les arbres, et les oiseaux... Je me suis sentie libre et heureuse.
Je n'ai plus pensé à tous ces Cv envoyés depuis des mois et des mois, qu'hier j'ai eu l'étrange idée de compter pour voir... Ah ça, pour voir, j'ai vu ! J'ai commencé à compter, à cinquante, j'ai entamé la plaquette de Côte d'Or au lait, au chiffre 101, des coups de boutoir sont venus déranger mon petit coeur, je me suis arrêtée...Ce n'était pas le moment d'angoisser....


Ce mercredi fut donc placé sous le signe :
de la pause
du temps mort.
du Stop.
de la parenthèse enchantée.


Après ma virée sportive et bucolique, ma journée n'a fait que commencer des bons petons. 
J'ai retrouvé mon grand-frère Chouchou-Lolo. Si nous avons 5 ans d'écart, nous sommes comme les deux doigts de la mimine. 
Chouchou-Lolo est un comédien talentueux. Pour arrondir ses fins de mois quand il ne tourne pas, il joue le remake de "Cocktail" dans un restaurant Arty portant le nom d'un film célèbre de Marcel Carné.

Nous avons englouti une salade italienne au soleil avant de décider d'embarquer dans le monde merveilleux de Tim Burton.


Chouchou Lolo en totale admiration
C'est partie pour 2 heures de déconnexion Burtonnienne, de monstres borgnes, de personnages d'outre-tombe édentés et rigolos !


Bienvenue dans l'ascenseur menant à l'expo !
Tim Burton, souvenez-vous... 
C'est Beetlejuice, l'homme hilarant aux mille dents et mille drôleries qui a marqué mon enfance, BatmanCharlie et la chocolaterie, le touchant Edward aux mains d'argent, Noces funèbres, mon coup de coeur. 
Tim Burton, c'est un monde de monstres gentils, parfois esseulés, un monde de magie et de poésie.
Et avant d'être un incroyable cinéaste, il est un peintre et dessinateur talentueux.

Dessins, esquisses, sculptures bigarrées, extraits de films, costumes, lettres manuscrites... Je m'en suis pris plein les mirettes pendant 2 heures ! L'exposition met en lumière pas moins de 700 oeuvres, le parcours de l'artiste prodige et son univers bien à lui. Aquarelle, encre noire, huile, acrylique... sa créativité munificente nous plonge dans un univers féérique, peuplé de personnages souvent macabres et, loin d'être lugubres, drôles, charmants et attachants.

Attention, BeetleJuice rôde dans les couloirs...








Incroyables coups de crayon



Victor et Mariée Défunte, attachants mariés de Noces Funèbres (2005)


Monstres croqués sur des mini serviettes en papier...



Nous avons déambulé dans le monde fantastique de Burton, au milieu de parents (redevenus des gamins) et d'enfants fins connaisseurs et criant "regarde maman, c'est Batman !!", tous en totale extase, les yeux exorbités d'émerveillement et les bouches formant des O d'enchantement.

Fin du rêve. Nous avons rejoint la sortie en traînant l'allure, apaisés et joyeux. Nous serions bien restés dans ce monde-là...

L'exposition enchante jusqu'au 5 août, et c'est à la Cinémathèque Française de Paris. Je sais, c'est encore à Paris que ça se passe. Lectrices et lecteurs de ce blog, où que vous soyez, si vous aimez Tim Burton, si vous en avez le temps et le porte-monnaie, téléportez-vous ! C'est si bon de rêver, d'oublier son quotidien et son lot de M... Mouettes ! 

C'est par là :

La journée touche à sa fin et il fait encore jour. J'ai dans la tête cette phrase de Tim Burton... :

" Peu importe que je sache dessiner ou pas, l'important est que j'aime ça. Dès cet instant, j'ai éprouvé un sentiment de liberté jamais connu auparavant".

... qui raisonne comme une mélodie pleine d'espérance.




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