Votre week-end a été bon ?
De mon côté, et bien...
Samedi soir fut une "Soirée Cholestérol" chez Belinda qui a voulu fêter son semi-emménagement, sa nouvelle vie de Parisienne, son nouvel appart' mimi cosy.
"Semi-emménagement" car Belinda, toujours sous le choc de son alien Hernie Discale, habite encore chez ses parents.
"Soirée Cholestérol" car nous étions un petit comité pour une quantité gargantuesque d'amandes grillées, de tarte au gorgonzola, de charcuterie corse, de fromages bien de chez nous, bien coulants de nos régions, et autres victuailles bourrées de lipides.
La soirée a débuté par un atelier Beurek, organisé par notre ami Mimi.
Mimi et moi avons les mêmes origines : mi-arménienne, mi-limousine.
Mimi est un fin cuisinier des produits du terroir et, contrairement à moi, un spécialiste de la cuisine arménienne.
Vous l'aurez compris, le Beurek est une spécialité arménienne ; il revêt la forme alléchante d'un délicieux triangle croustillant renfermant un coeur moelleux persillé de fromage arménien. Le secret de sa réussite ? L'incroyable quantité de beurre liquide venant l'arroser avant de le faire dorer au four...
Autant dire qu'une seule bouchée vous tombe directement sur le popotin et les hanches, mais quand le Beurek est réussi, il mène les papilles au nirvana.
Ami Beurek sorti du four, prêt à être dévorer. |
Puis les lumières ont peu à peu décliné, nous avons déhanché nos corps endiablés sous le regard horizontal de Belinda, encore un peu affaiblie, immobilisée dans le canapé, et celui de Bouddha, bienveillant.
Dimanche, flânerie matinale près du Canal St Martin. Si l'on pousse plus loin sa curiosité, on découvre un havre de paix aux allures bucolique et provençale... Ce havre abrite une placette, un joli petit marché qui tient sur la longueur d'un seul trottoir et fait face à un bistrot d'angle charmant, où il fait bon déguster un ristretto, feuilleter son journal, humer la tranquillité des gens et constater que le dimanche est une invitation à suspendre le temps et à la rêverie.
Trêve de flânerie romantique.
Aujourd'hui, lundi, j'avais rendez-vous à 14 h dans une agence spécialisée dans le recrutement d'hôtesses d'accueil.
En attendant d'être journaliste à plein temps, je me suis inscrite dans cette agence pour arrondir mes fins de mois, m'aérer un peu l'esprit et ne plus manger que des patates vapeur, à l'eau, gratinées, bref des patates...
Les consignes de cette cession de recrutement étaient formelles : se présenter en tailleur-escarpins, cheveux attachés, bijoux et maquillage discrets. C'est certain, je n'allais pas arriver pomponnée comme un sapin de Noël.
Je n'ai ni veste de tailleur ni escarpins... même pas dans mon armoire regorgeant de fringues qui datent de Mathusalem. Si j'adore la mode, la mode, la mode, en ce moment, le shopping a déserté mon agenda. La faute à qui qui ? A un porte-monnaie au trou béant.
Et puis, j'ai une confidence futile à vous faire. Côté escarpins, je ne rêve que d'une paire, une seule et aucune autre, celle aux semelles rouges, celle qui fait la démarche altière et aérienne, le comble de l'insolente féminité, j'ai nommé l'Escarpin Louboutin :
Un jour... mon compte en banque se damnera pour lui, mes petons épouseront ces merveilles.
En attendant, j'ai enfilé les chaussures à talons Repetto et la veste Smok', respectivement prêtées par Belinda et Bambou.
Merci, fidèles amies ! Grâce à vous, j'étais chic et choc pour mon rendez-vous.
L'entretien de 2 heures s'est déroulé tranquillou. Nous étions une dizaine autour d'une table, à remplir un questionnaire, imprégner nos rétines de quelques diapos sans intérêt et nous présenter.
En rentrant, j'ai reçu l'agréable coup de fil d'une conseillère Pôle Emploi qui m'annonce :
que mon dossier est bouclé,
tout est rentré dans l'ordre,
mon ASS est annulée,
mes droits ont été recalculés,
et mon allocation chômage court pendant encore... un an !
Un an, vous rendez-vous compte ?
Comme quoi, il faut toujours se battre, ne jamais lâcher, ne jamais perdre confiance...
Je vais pouvoir souffler, respirer, dormir, retrouver ma sérénité d'antan pour me remettre en quête d'un poste de journaliste.
Il est 21h04, le parfum ensoleillé de ma ratatouille embaume mon nid...
Il est l'heure de dîner...
Je pense très fort qu'il faut croire, toujours, en des jours meilleurs.
Que ces jours emprunts de réjouissances se présentent toujours à nous, à un moment ou un autre.
Qu'en les attendant, il ne faut pas désespérer et maintenir la petite étincelle, celle que nous avons tous au fond de notre être et qui se nomme... l'Espoir.