lundi 27 février 2012

Comme un lundi

Votre week-end a été bon ?

De mon côté, et bien...
Samedi soir fut une "Soirée Cholestérol" chez Belinda qui a voulu fêter son semi-emménagement, sa nouvelle vie de Parisienne, son nouvel appart' mimi cosy. 
"Semi-emménagement" car Belinda, toujours sous le choc de son alien Hernie Discale, habite encore chez ses parents.
"Soirée Cholestérol" car nous étions un petit comité pour une quantité gargantuesque d'amandes grillées, de tarte au gorgonzola, de charcuterie corse, de fromages bien de chez nous, bien coulants de nos régions, et autres victuailles bourrées de lipides.

La soirée a débuté par un atelier Beurek, organisé par notre ami Mimi.
Mimi et moi avons les mêmes origines : mi-arménienne, mi-limousine. 
Mimi est un fin cuisinier des produits du terroir et, contrairement à moi, un spécialiste de la cuisine arménienne.

Vous l'aurez compris, le Beurek est une spécialité arménienne ; il revêt la forme alléchante d'un délicieux triangle croustillant renfermant un coeur moelleux persillé de fromage arménien. Le secret de sa réussite ? L'incroyable quantité de beurre liquide venant l'arroser avant de le faire dorer au four...

Autant dire qu'une seule bouchée vous tombe directement sur le popotin et les hanches, mais quand le Beurek est réussi, il mène les papilles au nirvana.

Ami Beurek sorti du four, prêt à être dévorer.

Puis les lumières ont peu à peu décliné, nous avons déhanché nos corps endiablés sous le regard horizontal de Belinda, encore un peu affaiblie, immobilisée dans le canapé, et celui de Bouddha, bienveillant.





Dimanche, flânerie matinale près du Canal St Martin. Si l'on pousse plus loin sa curiosité, on découvre un havre de paix aux allures bucolique et provençale... Ce havre abrite une placette, un joli petit marché qui tient sur la longueur d'un seul trottoir et fait face à un bistrot d'angle charmant, où il fait bon déguster un ristretto, feuilleter son journal, humer la tranquillité des gens et constater que le dimanche est une invitation à suspendre le temps et à la rêverie.





Trêve de flânerie romantique.
Aujourd'hui, lundi, j'avais rendez-vous à 14 h dans une agence spécialisée dans le recrutement d'hôtesses d'accueil.
En attendant d'être journaliste à plein temps, je me suis inscrite dans cette agence pour arrondir mes fins de mois, m'aérer un peu l'esprit et ne plus manger que des patates vapeur, à l'eau, gratinées, bref des patates...

Les consignes de cette cession de recrutement étaient formelles : se présenter en tailleur-escarpins, cheveux attachés, bijoux et maquillage discrets. C'est certain, je n'allais pas arriver pomponnée comme un sapin de Noël.
Je n'ai ni veste de tailleur ni escarpins... même pas dans mon armoire regorgeant de fringues qui datent de Mathusalem. Si j'adore la mode, la mode, la mode, en ce moment, le shopping a déserté mon agenda. La faute à qui qui ? A un porte-monnaie au trou béant. 

Et puis, j'ai une confidence futile à vous faire. Côté escarpins, je ne rêve que d'une paire, une seule et aucune autre, celle aux semelles rouges, celle qui fait la démarche altière et aérienne, le comble de l'insolente féminité, j'ai nommé l'Escarpin Louboutin :



Un jour... mon compte en banque se damnera pour lui, mes petons épouseront ces merveilles.
En attendant, j'ai enfilé les chaussures à talons Repetto et la veste Smok', respectivement prêtées par Belinda et Bambou.
Merci, fidèles amies !  Grâce à vous, j'étais chic et choc pour mon rendez-vous.




L'entretien de 2 heures s'est déroulé tranquillou. Nous étions une dizaine autour d'une table, à remplir un questionnaire, imprégner nos rétines de quelques diapos sans intérêt et nous présenter.

En rentrant, j'ai reçu l'agréable coup de fil d'une conseillère Pôle Emploi qui m'annonce :
que mon dossier est bouclé,
tout est rentré dans l'ordre,
mon ASS est annulée,
mes droits ont été recalculés,
et mon allocation chômage court pendant encore... un an !
Un an, vous rendez-vous compte ?
Comme quoi, il faut toujours se battre, ne jamais lâcher, ne jamais perdre confiance...

Je vais pouvoir souffler, respirer, dormir, retrouver ma sérénité d'antan pour me remettre en quête d'un poste de journaliste.

Il est 21h04, le parfum ensoleillé de ma ratatouille embaume mon nid...
Il est l'heure de dîner...

Je pense très fort qu'il faut croire, toujours, en des jours meilleurs.
Que ces jours emprunts de réjouissances se présentent toujours à nous, à un moment ou un autre.
Qu'en les attendant, il ne faut pas désespérer et maintenir la petite étincelle, celle que nous avons tous au fond de notre être et qui se nomme... l'Espoir.







1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Après, le vélo "grignoteur de cellulite", toutes les bonnes résolutions sont anéanties en quelques secondes avec le beurek (qui commence bizarrement comme le mot beurre dans lequel il baigne ;-)) Mais, y a pas de mal à se faire du bien de tps en tps :-p
Toujours ravie de vous lire et c'est encore plus agréable quand c'est agrémenté de photos. Dommage par contre qu'on n'ait pas une photo plus précise de la tenue tailleur/chaussures à talons ;-)Les louboutins, c'est beau, mais faut tenir toute la journée avec...
Juste comme ça : vous ne vouliez pas plutôt dire "pomponnée" comme un sapin de Noël et non "pouponnée" ? ;-))
En tout cas, même si vous êtes au chômage, vous avez la chance assez rare dans l'adversité d'avoir encore des amies et des vraies qui continuent à vous inviter et sur qui vous pouvez compter.
Je suis contente pour vous que votre situation se soit arrangée auprès du Pôle Emploi. C'était de toute façon anormal que vous ayez moins que le RSA. Si vous touchez l'ARE, c'est tout bon ! Vérifiez que le calcul soit rétroactif depuis l'ASS. En tout cas, la prochaine fois, je ne pense pas que vous oublierez d'anticiper les certificats de travail avant que vos droits ne se terminent.
Plus besoin alors d'accepter un éventuel poste d'hôtesse d'accueil en dessous de vos compétences et payé au ras des pâquerettes (on demande une très bonne présentation, mais il n'y a pas le salaire qui va avec en général...).
On dit qu'un malheur n'arrive jamais seul, mais un bonheur non plus, je pense. C'est souvent dans des cas extrêmes ou quand on a perdu espoir, qu'on touche parfois le fond qu'une situation se décante ou qu'une bonne nouvelle arrive. Moi, c'est au moment où je me suis résignée à faire une formation et à boucler mon dossier auprès du Pôle Emploi que j'ai retrouvé du travail (même si ce n'est encore qu'une mission intérim, mais une longue) et que même d'autres propositions me sont tombées dessus dans le même tps.
Je vous souhaite bon courage dans vos recherches ; ne relâchez pas vos effort, même si vous pouvez maintenant vivre plus sereinement et @ bientôt de vous lire.
LN77