samedi 15 septembre 2012

Oh lala...

Quelle idée farfelue de se retrouver entre poulettes un soir, en plein milieu de la semaine ! Avec les filles, je devine toujours comment la nuit va s'écouler. Pas besoin d'être nombreux pour s'amuser et refaire le monde, un seul nombre impair suffit.
J'ai retrouvé Biquette chez Belinda. J'ai vu les trois bouteilles de vin rouge, "pour fêter la fin des vacances, le début de la rentrée et nos retrouvailles", dixit Biquette chez qui l'élixir produit toujours un dédoublement de la personnalité... et j'ai pris peur.

3 fut donc le chiffre magique pour entamer les hostilités apéritives. Biquette a fait danser le tire-bouchon et nous a servi des seaux de raisins rouges.

Quoi qu'il en soit, cette soirée de milieu de semaine fut rigolote. Nous avons ri à gorge déployée tout en disséquant nos lecteurs du moment.

Biquette vient d'achever Nos séparations, de David Foenkinos ; elle en est encore toute chose. Peut-être parce que certains passages font écho à quelques chapitres de sa vie amoureuse.
Belinda, elle, s'est entichée de Arto Paasilina, auteur finlandais de 35 romans, rien que ça ! Sur les 14 traduits, je crois que Belinda les aime tous.




Quant à moi, j'ai entamé le dernier Philippe Djian, "Oh...", acheté à la Gare Montparnasse avant de partir fêter les 40 ans de mon frère. J'avais entendu Philippe Djian parler de son livre à La Grande Librairie, sur France 5 (vive l'impact promotionnel de la télé !).
D'habitude plus téméraire, l'émission m'a paru ennuyeuse et trop marketing à souhait (Amélie Nothomb, Christine Angot... les têtes de gondole étaient là).
Mais que voulez-vous, j'aime Philippe Djian depuis Sotos !

Comment vous dire ? Ce livre est un délice que je lis tout doucement pour mieux en savourer le contenu, pas envie de le finir, je bois chaque mot, chaque phrase, ciselés comme un diamant.
Déjà, il faut être culotté - je trouve - pour un auteur de choisir une femme comme héroïne. Un homme dans notre peau, c'est assez casse-gueule aussi. Jamais avec Djian.
L'histoire ? Celle de Michèle, proche de la cinquantaine, pour qui rien ne va : ni avec ses parents, ni avec son fils et sa belle-fille, ni avec son ex-mari.
Je ne vous en dis pas plus.
Résumer Oh serait vous raconter Michèle toute entière et ça, c'est impossible.
Bon, ce n'est pas bien gai, mais Djian a de l'humour, je trouve. Il manie la langue française comme un diamantaire, avec délicatesse, amour et respect.
Et plus je plonge avec Michèle, plus je me dis que sur grand écran, Isabelle Huppert interpréterait à merveille cette femme en perte d'équilibre.





Conclusion de nos tirades littéraires ? Biquette a oublié la moitié de ses affaires, Belinda a carburé au Coca pour tenir debout. Et seul Djian a réussi à me tenir éveillée lors de mon trajet A/R boulot.
Nous n'avons plus 20 ans, ma bonne dame !

Il serait préférable d'éviter les dînettes entre copines en pleine semaine. Car même si on se promet de ne pas veiller tard, on ne parvient jamais à se quitter.
Le lendemain s'avère brumeux, la casquette du réveil est bien fière et l'estomac fait le grand huit.
Heureusement, les week-ends veillent à notre récupération.

Oh... dans quel état j'erre !


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