dimanche 18 mars 2012

Une chômeuse au Salon du livre de Paris

J'ai une confidence à vous faire...
Le titre de ce blog a une histoire.
"Une douce vie" est en réalité le nom du roman que j'ai écrit voilà deux ans. Je l'ai écrit, réécrit, envoyé aux nombreuses maisons d'éditions de France et de Navarre, des plus prestigieuses aux plus modestes.
J'ai failli me faire éditer par une historique Maison d'édition qui abrite, entre autre, la plume de Daniel Pennac.
Je ne désespère pas. Je m'accroche.
Je n'écris pas pour devenir célèbre ; écrire est une passion dévorante, un besoin viscéral et vital.

Pour traverser mes galères d'emploi et faire partager mes écrits, une amie m'a conseillé de créer un blog... Je n'y avais jamais pensé. Cette amie porte le doux prénom d'Adélaïde et je ne sais comment la remercier pour sa lumineuse idée qui m'aide tant à tenir le coup dans les moments de doute et de désespoir.

Lorsque j'ai créé ce blog, je lui cherchais un titre... Je lui ai offert celui de mon roman, même si les trames sont différentes, même si mon roman est totalement fictif et n'a rien à voir avec mes tribulations...

J'ai écrit un roman non édité.
J'écris des livres santé et bien-être dans un langage ludique pour ne pas plomber les lecteurs... Et ces petits livres ont la chance de naître, de voir le jour et d'être édités. Dire que je suis auteur m'est difficile, par pudeur, sans doute, mais encore parce que penser "auteur" fait ressurgir Victor Hugo, Baudelaire, Maupassant, Balzac...

Hier, j'ai eu l'immense bonheur d'être invitée au Salon de livre de Paris par mon éditeur pour faire mes premières dédicaces avec mes livres bien-être ! C'est une première, pour moi qui idolâtre le monde des Livres depuis l'enfance.

Auteur et chômeuse vous semblent antinomiques ? C'est étrange, en effet...
Mais c'est une réalité. J'ai choisi mon camp, celui de l'écriture, le secteur est sinistré, comme tant d'autres, les CDI en voie de disparition. J'assume, je ne m'en plains pas, même si parfois, j'aimerais ne pas avoir à regarder mon compte bancaire tous les 2 jours.
Rétablissons une vérité.
Il est possible d'écrire, d'être édité et d'être inscrit à Pôle Emploi. La preuve : moi !
Rares sont les auteurs qui vivent correctement de leurs histoires.

Au Salon, j'ai croisé les stands chahutés par des hordes de fans venus voir Tatiana de Rosnay, David Foekinos ou Aznavour...
J'ai également croisé le chemin d'auteurs (et ils sont nombreux !) qui ont mis des années avant de se faire éditer et qui, en parallèle, exercent un autre métier pour... vivre.


Pénétrer dans le monde magique des Livres a chamboulé mon petit coeur, j'ai oublié le cauchemar de l'ami Pôle Emploi. Je me suis sentie comme un poisson dans son eau de mer, comme à la maison, au milieu de ces milliers de tonnes de pages imprimées à découvrir, lire et partager !

Le Salon du livre, c'était un monde fou fou fou (j'ai trouvé ça rassurant de constater que les gens aimaient encore lire), des piétinements, une chaleur tropicale, une certaine cacophonie et un peu de ça :

Une entrée pour s'envoler et planer

Des éditeurs célèbres qui laissent songeurs

Des romans
Encore des romans


 Des voyages

 



De l'Art et des beaux livres




Certes, ma modeste dédicace n'a pas suscité une foule de lecteurs hystériques.
Peu importe.
L'essentiel est d'être allée à la rencontre du Bonheur, de mon adorable éditeur, mes amis, Mister G, de Mamounette venus me soutenir, et de...
... Jean-Christophe Grangé, auteur de thrillers ("Rivières pourpres"), dont l'incroyable "La ligne noire".
Il clôturait la fin de ses dédicaces. J'ai glissé devant lui, hésitante. Je ne sais pas faire ce genre de choses, dire que j'adore un auteur.
D'une timidité déconcertante, j'ai bredouillé : "j'adore ce que vous faites, vraiment, continuez...".  Le rouge m'est monté aux joues, mes jambes ont ramolli, je me suis sentie bête, bête, bête.  Des mots d'une banalité consternante... Il m'a doucement demandé si j'écrivais...
Oui, oui, et d'une voix minuscule, j'ai avoué que j'avais mis le point final à mon roman.
Jean-Christophe Grangé est un homme charmant. Etre un auteur à succès n'a rien enlevé à sa gentillesse, à ses yeux rieurs et pétillants de malice et à son sourire vrai et sincère...


Je lui ai tendu mon petit carnet en velours noir.
Je préserve sa dédicace et ses encouragements comme un Trésor... Je souhaite très fort qu'ils me porteront chance...



... tout autant que la colombe emblématique du Salon du livre, messagère de paix, de liberté et d'espoir...








3 commentaires:

Anne H. a dit…

Bravo pour ce blog ! J'ai été très touchée par la journée du 18 mars au Salon du Livre alors je vais remonter le temps et lire les jours précédents. Bonne chance et j'espère pleins de lecteurs pour les romans et pour le blog !

La comtesse de Ségur a dit…

Merci beaucoup Anne pour tes encouragements ! Bienvenue et au plaisir de te retrouver dans ma douce vie ! ;)

Anonyme a dit…

quelle foule au salon du livre où je fus conviée chaleureusement. Heureuse de constater en effet que beaucoup aiment la lecture avec un livre en main. Je souhaite avec un coeur gros comme vos si jolis bouquets de roses que votre roman soit vite édité et que vous puissiez chère comtesse de vous ennoblir de la beauté de votre passion qui est l'écriture. Y aurait-il par là un éditeur ou écrivain capable de faire la petite souris et découvrir votre blog hors du commun, si magnifiquement écrit. Qu'il ose vous contacter non d'une pipe.Continuez. Ecrire renvoie tant à l'imaginaire qu'il fait oublier la quotidienneté si absurde.Manouchak